Qu’est-ce que la Smart City ?

Protection de l'environnement

Qu’est-ce que la ville de demain ? Dans l’imaginaire collectif – celui des films de science-fiction surtout – la ville de demain est celle des voitures volantes, des hologrammes et des immeubles de 500 mètres de haut. Et si la ville de demain était surtout une ville intelligente, une ville qui facilite la vie de ses citadins en proposant de nouveaux services et en améliorant l’accessibilité des infrastructures existantes ? En bref, une smart city !

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Smart city : définition

La smart city est un territoire connecté ou non qui met en œuvre des solutions digitales. Celles-ci assemblent des objets communicants à des infrastructures numériques adaptées qui produisent une donnée exploitée soit pour l’efficacité des infrastructures publiques ou l’aménagement du territoire. Son but est donc bien d’optimiser les fonctions de la ville et de promouvoir sa croissance économique, tout en améliorant la qualité de vie des citadins, grâce à des technologies intelligentes et à l’analyse de données.

Pour identifier une smart city, il suffit de savoir repérer les indices :

  • Des infrastructures numériques
  • Des solutions IoT (Internet of Things)
  • Des transports en commun fonctionnels (souvent automatisés) et connectés à des applications de suivi en temps réel
  • Des initiatives environnementales
  • Une collaboration avec ses habitants

Comment fonctionne une smart city ?

Pour savoir comment fonctionne une smart city, il faut au préalable se pencher un peu plus sur la technologie utilisée : l’IoT. L’Internet of Things est un réseau d’appareils connectés (capteurs, véhicules, mais aussi l’électroménager connecté dans la sphère privée) qui communiquent et échangent des données stockées ensuite sur le Cloud ou des serveurs. Seules les données les plus pertinentes sont recueillies et transmises sur le réseau des villes. Des systèmes de sécurité veillent ensuite au contrôle et à la surveillance des transmissions de données pour empêcher tout accès non autorisé au réseau de la ville. L’interopérabilité entre les objets fait gagner en temps, en efficacité et en argent aux citoyens.

Concrètement, une smart city suit 4 étapes :

  1. Elle collecte les données grâce à des capteurs disséminés partout dans la ville ou communiquées par les usagers via des applications par exemple.
  2. Elle analyse les données et en ressort des éléments pour mieux connaître le fonctionnement des villes et de ses usagers
  3. Elle communique les informations aux décisionnaires (collectivité, entreprise)
  4. Elle met en place des actions pour améliorer la qualité de vie des citoyens

À quels enjeux répond une smart city ?

Pour les collectivités publiques, la smart répond avant tout à 4 enjeux :

  • Environnemental (cadre de vie)
  • Citoyen (« bien-vivre ensemble »)
  • Politique (pertinences des politiques)
  • Investissements (ROI)

Une smart city répond généralement à un besoin de modernisation

L’accroissement des populations dans les villes représente un défi pour les municipalités qui doivent composer avec leurs installations actuelles et les nouvelles. Inévitablement, les villes et les territoires utilisent de nouvelles solutions digitales agrégées dans des infrastructures numériques pour se moderniser et faciliter leur quotidien. Une ville régulièrement embouteillée se dotera de vidéos placées à des feux de circulation et reliés à une centrale pour réguler le trafic. Dans un autre ordre d’idées, les services de propreté peuvent collecter les données issues de capteurs posés sur des bennes à ordure, pour suivre leur remplissage.

Une smart city réfléchit en termes d’économie d’énergie

Dans la ville intelligente cohabitent la smart home (maison connectée), le smart building (immeuble à énergie positive), et l’aménagement urbain tout autour. Grâce aux capteurs qu’elles disséminent et à l’infrastructure numérique mise en place, les territoires optimisent l’énergie dont ils ont besoin et réduisent leur empreinte carbone. C’est ce qu’on appelle le smart grids ou réseau intelligent. Il permet de connaître en temps réel la consommation effective des utilisateurs de la smart city. Par exemple, une ville intelligente investira dans des lampadaires publics avec détecteur qui ne s’allumeront que lorsqu’un passant se trouvera à proximité. Elle créera du mobilier urbain autonome, alimenté par des panneaux solaires comme à Toulouse, pour se défaire de la consommation d’énergie carbonée.

Une smart city répond aux besoins des citoyens

Collectivité et citoyens agissent de concert pour développer la ville de demain, plus respectueuse de l’environnement et répondant aux besoins du collectif. Les smart cities s’entourent d’acteurs du privé et des habitants pour réfléchir aux projets d’amélioration à travers des plateformes de concertation citoyenne. La communication devient plus directe ; les collectivités passent par des portails interactifs ou encore l’open-data pour interagir avec les habitants et recueillir leurs avis.

Smart city : exemples de bonnes pratiques

La smart city est donc une ville durable, oui, mais qui sait aussi anticiper les comportements de ses habitants. Dans le monde, elles sont nombreuses à prétendre en être. Selon le Smart City Index établi par IMD pour 2021, Singapour, Zurich et Oslo prennent la tête du classement. En France, Lyon est numéro 1 des villes intelligentes, mais se fait talonner par d’autres villes comme Dijon ou Angers, très impliquées dans les projets smart city. Si l’on devait recenser les bonnes pratiques de ces villes, voici ce que l’on retiendrait.

La smart city opte pour une mobilité verte

La mobilité verte est une politique d’aménagement et de gestion du territoire peu polluante et respectueuse de l’environnement. Elle se matérialise par l’adoption de nouveaux modes de déplacement visant à réduire les émissions de carbone dont :

  • La performance du réseau de transport en commun
  • Le pilotage du trafic routier grâce à des caméras, des radars, des contrôles de feux tricolores pour limiter les bouchons
  • L’installation des bornes de recharges pour pousser l’achat de véhicules 100 % électriques

À Lyon, l’objectif est d’atteindre 35 % des déplacements à pied d’ici 2030 et d’offrir 1 200 km de pistes cyclables aux usagers. La réduction de la vitesse à 30 km/h dans le centre-ville fait également partie de la mobilité verte.

La smart city est collaborative

La smart city est une ville qui anticipe les besoins des habitants… alors quoi de mieux que de les inclure dans ses initiatives ? A Nantes, par exemple, les citoyens peuvent télécharger des applications qui optimisent leur déplacement, facilitent leurs démarches administratives et les informent sur les projets de la ville. En se connectant dessus, ils peuvent apporter eux-mêmes l’information et la partager. Ainsi, que ce soit depuis les services entre eux, ou depuis les usagers avec les services, les données viennent de sources multiples et alimentent la smart city.

La smart city met en place un pilotage unique

A l’image de Dijon et son projet OnDijon, la smart city peut proposer une gouvernance urbaine multisectorielle. En effet, la cité bourguignonne s’est dotée d’un poste de pilotage unique, la plateforme Muse, pour gérer l’espace public (circulation, sécurité, météo, supervision urbaine) et connecter entre eux 180 bâtiments. Ce modèle si particulier fait des émules puisqu’Angers et d’autres villes d’Europe suivent le pas d’un pilotage unique.

La municipalité de Rueil Malmaison a également suivi le modèle de pilotage unique des risques dont celui de l’inondation. Elle a été accompagnée par une entreprise spécialisée sur les territoires connectés pour déployer des capteurs fixés aux mâts ou aux ponts afin de relever le niveau des fleuves et rivières, d’être alertée en cas de montée des eaux mais également de détecter les sources via le débit d’eau.

À travers le monde, les smart city ne cessent de se développer et de promouvoir l’amélioration en continu. Néanmoins, l’utilisation à outrance des solutions numériques peut, malgré elle, avoir des conséquences néfastes sur l’écologie et sur la vie privée des citoyens. Dès lors, c’est aux collectivités d’œuvrer pour trouver le juste équilibre qui rendra la ville de demain plus verte, tout en protégeant les données personnelles de ses habitants.

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